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Février 2022 - Focus métier : Médiateur de santé pair

Interview de Fatah Senadla, Médiateur de santé pair

Qu’est-ce qu’un Médiateur de santé pair ?
« Un Médiateur de santé pair est inspiré du concept de la pair aidance : c’est un patient ou un ancien patient qui est formé, c’est un professionnel qui est là pour partager son savoir expérientiel de la maladie et surtout du rétablissement pour être vecteur d’espoir auprès des usagers, des familles et des proches. »

Comment devient-on Médiateur de santé pair ?
« Il y a plusieurs possibilités, je vais parler de la mienne : j’ai suivi une formation en alternance Licence en sciences sanitaire sociales avec une mention de médiateur de santé pair à l’université de Paris XIII à Bobigny. »

Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir Médiateur de santé pair ?
« Une de mes valeurs, c’est la relation d’aide. Comme j’étais déjà dans une forme de pair aidance au sein du Groupement d’Entraide Mutuelle « les ailes de l’espoir » à Mulhouse, la relation d’aide plus l’entraide mutuelle, le bénévolat et le fait d’être adhérent au GEM, m’ont donné envie d’être Médiateur de santé pair pour permettre aux gens de partager mon expérience du rétablissement, pour les accompagner dans leur rétablissement et pour leur redonner de l’espoir. C’est des missions et des valeurs qui me parlaient. C’est un métier qui a du sens pour moi. »

Vous parlez de rétablissement : c’est quoi pour vous ?
« C’est accepter sa fragilité ou sa maladie, c’est être acteur dans sa prise en charge et dans sa vie au quotidien, c’est se réinsérer en tant que citoyen, en tant que personne et avoir une vie satisfaisante pour soi. Et j’ai presque envie de dire, arriver à avoir une vie épanouissante. »

Où intervenez-vous ?
J’interviens au pôle 8/9 de psychiatrie au Centre hospitalier de Rouffach en extra hospitalier à l’hôpital de jour quai d’Isly à Mulhouse. J’interviens aussi dans l’équipe des visites à domicile : je vais voir les patients chez eux.

Toutes vos missions vous mettent-elles en contact avec des personnes à accompagner ?
« Oui essentiellement. Je fais partie aussi de groupes de travail : annonce du diagnostic, le parcours patient, la commission prévention suicide.
J’interviens auprès de structures sociales et médico-sociales : ALSA (Association d’aide au Logement des Sans Abris), la ville de Mulhouse, des centre sociaux culturels, des Groupements d’Entraide Mutuelle. J’interviens chez les résidents qui sont patients de notre pôle, et pour témoigner aussi lors d’événements sur la santé mentale et à l’école supérieure de Praxis sociale de Mulhouse, l’ESEIS (Ecole Supérieur Européenne d'Intervention Sociale), accompagnement d’usagers de l’hôpital de jour vers les Groupements d’Entraide Mutuelle ou vers les Centre Sociaux Culturels. »

Avez-vous un message récurrent que vous faites passer à chaque rencontre avec une personne accompagnée ?
« J’insiste sur la notion de rétablissement et sur la notion d’espoir : la maladie n’est pas une fatalité. Et selon les cas, c’est comment accompagner pour sortir de l’isolement, créer du lien social, montrer que c’est possible. »

Quels sont vos centres d’intérêts extra-professionnels ?
« Je suis cinéphile, je m'intéresse au développement personnel, à la méditation pleine conscience, à la philosophie et j'apprécie faire des sorties culturelles. »

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